Château Cos d’Estournel

Le "Maharajah de Saint-Estèphe"

Créé par un original qui fut surnommé le "Maharajah de Saint-Estèphe" en raison de son goût pour les vins "retour des Indes", Château Cos d’Estournel est un des plus grands vins de Bordeaux. Il fait partie des « Super Seconds », une catégorie comprenant quelques Deuxièmes Crus Classés du Médoc qui sont parvenus à élever leurs critères vers une sorte de niveau intermédiaire entre Deuxième et Premier Cru Classé.
Le fondateur du cru, Louis-Gaspard d'Estournel, était surnommé « le Maharadjah de Saint-Estèphe » non pas parce qu'il exportait son vin jusqu'aux Indes - cela n'avait rien d'extraordinaire; la lecture des ouvrages de l'époque montre que les Anglais consommaient aux Indes des quantités importantes de vins de Bordeaux- mais parce qu'il eût le premier l'idée de vendre des vins « retour des Indes », c'est à dire étant allé en barrique jusqu'à Bombay ou Calcutta avant de revenir en Europe. Ce gentleman singulier, qui a façonné le Cos que nous connaissons aujourd’hui, est mort ruiné en 1853, deux ans avant le classement des vins de Bordeaux de 1855 plaçant le Cos d’Estournel au sommet des Saint-Estèphe.

Cos d’Estournel appartient aujourd’hui à Michel Reybier. Le terroir de Cos, séparé de Lafite Rothschild que par un ruisseau, la Jalle du Breuil, comprend un superbe ensemble de 91 hectares de vignes sur des graves de Günz modelées en croupes régulières parfaitement drainées.

Les vieilles vignes y sont nombreuses (l’âge moyen est de 35 ans) et la densité de plantation est élevée (8000 à 10 000 vignes par hectare) ce qui est un facteur de qualité très important. La référence à l'orient est pertinente, elle est corroborée par la présence sur les murs du chai de pagodes et de diverses figures ornementales d'origine orientale. Le nouveau chai du Cos d’Estournel est le fruit de longues années de réflexion commune de l’équipe technique du Château et de l’architecte Jean-Michel Wilmotte.

Le résultat est un projet unique à Bordeaux et pour les vignobles du reste du monde : un chai fonctionnant entièrement par gravité, d’où toutes les pompes ont été bannies. L’objectif premier est un retour vers un style de vinification caractérisé par la simplicité, permettant le respect le plus pur du raisin et par conséquent l’expression du terroir.

Une sélection finale exigeante restreint le niveau de production entre 250 000 et 380 000 bouteilles, selon le millésime. Les fruits des vignes les plus jeunes sont utilisés pour élaborer le deuxième vin, Les Pagodes de Cos.

Stendhal, au cours d’un voyage dans le Médoc, porta son regard sur Cos d’Estournel: « Je trouve d'abord dans ce pays assez désert quelques grands arbres autour d'une sorte de château qui a une tour. (…) Ce bâtiment fort élégant, d'une brillante couleur jaune clair, n'est à la vérité d'aucun style; cela n'est ni grec, ni gothique, cela est fort gai et serait plutôt dans le genre chinois. Sur la façade on lit ce seul mot : Cos. »

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