Domaine Marquis d’Angerville

La quintessence des grands Volnays, élégants, soyeux et complexes

Le Domaine Marquis d’Angerville possède à peu près les mêmes parcelles que lorsque la propriété a été documentée en 1507 par un officier effectuant un inventaire des propriétés du roi Louis XII dans la région.

C’est par une coïncidence intéressante que les trois derniers propriétaires du Domaine Marquis d’Angerville, l’un des principaux domaines de la Côte de Beaune, aient tous pris les commandes sans grande connaissance préalable de la viticulture et de la vinification. Ils ont appris sur le tas avant de devenir des acteurs de premier plan sur la scène viticole bourguignonne, Sem d’Angerville (le grand-père de Guillaume) jouant même un rôle central qui changea la donne dans la région. L'histoire familiale du domaine commence avec Jean-Baptiste Eugène Jobard du Mesnil (1778-1835). Ce baron d’Empire a acquis le Clos des Ducs, qui reste à ce jour un Monopole appartenant au domaine, en 1804, ainsi que plusieurs autres vignobles situés sur le village de Volnay.

Après la mort de son petit-fils Eugène Jobard du Mesnil en 1888 sans héritier direct, la propriété revint au neveu et filleul d’Eugène, Sem, marquis d’Angerville, alors âgé de quinze ans à peine. Après une formation et une vocation artistique, Sem prend la direction du domaine en 1906, sans connaissance préalable de la vinification. Il a commencé sa propre éducation «sur place» en replantant les vignes détruites par le phylloxéra à la fin du 19e siècle.

Sem d’Angerville est devenu célèbre pour son combat constant pour la promotion des vins de Bourgogne «authentiques» et a été l’un des premiers producteurs bourguignons à pratiquer la mise en bouteille au domaine. Les domaines Rousseau à Gevrey-Chambertin et Gouges à Nuits-Saint-Georges emboîtèrent rapidement le pas. Sem d’Angerville a également joué un rôle majeur dans la mise en place du système français AOC au milieu des années 1930. Une notice nécrologique après sa mort en 1952 notait que «… la création des AOC de Bourgogne était son accomplissement personnel [de Sem] ». Il a également joué un rôle instrumental en tant que membre de la « Section des Grands Crus ». Dans ce contexte, il s'est assuré qu'aucun des climats de son propre village de Volnay ne bénéficie du statut de grand cru, afin d'éviter toute perception de conflit d'intérêts.
Lorsque Sem a demandé à son fils Jacques d’Angerville de revenir au domaine en 1950, Jacques était un étudiant de 23 ans vivant à Paris. Comme son père, il a dû tout apprendre sur le tas. Il vinifie 52 millésimes et devient une figure majeure de la région, reconnue pour ses compétences viticoles et exerçant deux mandats de président du syndicat des producteurs bourguignons (aujourd'hui BIVB) dans les années 1980. Après sa mort subite en 2003, son propre fils, Guillaume, qui avait travaillé à l'étranger dans le secteur bancaire, s'est retrouvé dans la même situation de «débutant», mais a pu apprendre directement de son beau-frère expérimenté, Renaud de Villette, ingénieur agronome qui a travaillé avec son père pendant plus d'une décennie.
La philosophie de vinification d’Angerville est centrée sur la qualité de la matière première, du raisin, cultivée avec un soin constant - l’agriculture a été convertie en biodynamie par Guillaume en 2006 - sur de grands terroirs aux atouts naturels. Sem et Jacques ont même légué à la Bourgogne un héritage inestimable, le fameux clone qualitatif connu sous le nom de «Pinot d’Angerville». Les plus grands terroirs de Volnay reposent sur des sols rocheux composés notamment de marno-calcaire. Une mention spéciale doit être faite au Monopole historique du Domaine Marquis d’Angerville, le Clos des Ducs, situé en amont du côté nord du village avec une double exposition, orienté est-sud-est. Comme le note Guillaume, les vins du Clos des Ducs sont uniques par leur dignité et leur complexité, mais ont aussi «un côté aérien». Le Domaine Marquis d’Angerville exploite également d’autres Volnays réputés parmi les plus grands: Fremiets, Caillerets, Champans, Taillepieds… Guillaume d’Angerville possède également le Domaine du Pélican dans le Jura français.
Sem d’Angerville est devenu célèbre pour son combat constant pour la promotion des vins de Bourgogne « authentiques » et a été l’un des premiers producteurs bourguignons à pratiquer l’embouteillage au domaine.

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